Ça sort mercredi au cinéma: "Les 4 fantastiques-Premiers pas", le nouveau volet de Marvel ne déçoit pas

Cédric Coppola Publié le 22/07/2025 à 20:05, mis à jour le 22/07/2025 à 20:08
Imaginé par Stan Lee et Jack Kirby en 1961, Les Quatre Fantastiques sont de retour sur grand écran… avec pour ambition de relancer une franchise qui avait échoué à séduire lors d’un précédent reboot, il y a dix ans.
En faisant table rase du passé, et en s’appuyant sur un casting solide, porté par Pedro Pascal et Vanessa Kirby, respectivement dans la peau de Reed Richards (Mr Fantastic), scientifique à l’intelligence hors norme capable d’étirer son corps, et Sue Storm (la Femme Invisible), qui manipule des champs de force, cette version 2025 signée Matt Shakman, tête pensante de la série WandaVision se donne pour mission de dynamiser un MCU (univers cinématographique Marvel) en perte de vitesse depuis l’arc consacré à Thanos.
"L’approche s’inspire des origines des comics. L’objectif de Matt et du producteur Kevin Feige était d’évoquer la nostalgie des années 1960 tout en capturant l’expérience familiale qui caractérise la franchise depuis ses débuts", explique Vanessa Kirby dont la super-héroïne est enceinte dans cet opus.
Elle précise: "En lisant leurs aventures, on voit que Reed et Sue forment un couple uni depuis longtemps, avec une histoire d’amour iconique, mais aussi des moments difficiles. Ils traversent des épreuves, des séparations parfois, mais ils finissent toujours par se retrouver. La question clé était: pourquoi restent-ils ensemble? Qu’est-ce qui les unit profondément, même dans les moments de crise? Nous avons voulu préserver cette authenticité".
Son partenaire, Pedro Pascal, ajoute: "Il s’agissait de s’assurer que les sentiments reste au cœur du film. Les Quatre Fantastiques ont la particularité d’être la première famille de super-héros vue dans Marvel. Ils ont vécu une transformation ensemble et sont unis. Cela les rend différents des autres équipes comme Les Gardiens de la Galaxie."
Une équipe amenée à évoluer dans une esthétique rétro-futuriste… qui n’a pas été entièrement recréée en CGI (computer-generated imagery, effets spéciaux numériques).
"Certains décors ont renforcé notre immersion. Je pense à Times Square en particulier, c’était impressionnant. C’était comme plonger dans une autre époque. Cela nous a vraiment aidé à donner vie à nos héros. Personnellement, mon souhait était que Reed soit ancré dans le réel et reste humain tout en explorant la connexion avec les autres membres."
Reed Richards/M. Fantastique (Pedro Pascal), Sue Storm/La Femme Invisible (Vanessa Kirby), Johnny Storm/La Torche Humaine (Joseph Quinn) et Ben Grimm/La Chose (Ebon Moss-Bachrach) sont envoyés dans l’espace pour affronter le terrible Galactus… La grossesse de Sue et la présence de la mystérieuse surfeuse d’argent compliquent leur mission.
Pour le plus grand bonheur des fans, le Marvel de l’été est enfin là et il ne déçoit pas! Exit pour une fois la complexité, le multiverse, les histoires imbriquées… Toute la force de ce reboot des 4 fantastiques est de proposer une histoire claire, limpide qui met la famille de super héros face à un ennemi surpuissant, le titan Galactus qui aidé de la surfeuse d’argent, menace d’absorber la terre, à moins que Reed Richards et ses proches consentent à un sacrifice de taille.
Face à un dilemme moral – qui n’est pas sans rappeler celui de Joel, également interprété par Pedro Pascal dans la série The Last of Us -, la fine équipe fait autant marcher son intellect que sa force.
L’équilibre entre les différentes phases est un modèle du genre et les phases d’action, d’une course poursuite spatiale à un final mémorable qui se déroule Times Square, sont réussies.
Dans ce divertissement pur jus, Matt Sharkman impose également sa patte, avec son esthétique rétro-futuriste inspirée des années 1960, cohérente de bout en bout.
Il soigne également la relation entre son quatuor, qui possède déjà ses pouvoirs au début du film. L’essentiel n’étant pas de déterminer comment ces derniers vont réussir à surmonter leurs différends (ils n’en ont pas, ou très peu), mais de miser sur leur énergie positive.
Energie qu’ils parviennent à transmettre au spectateur. Un bon point, même si La Chose et La torche humaine restent en retrait comparé à leurs deux acolytes.
DE MATT SHAKMAN (Etats-Unis). Avec Pedro Pascal, Vanessa Kirby, Joseph Quinn. Film fantastique. 1 h 55. Notre avis : 4/5
Nice Matin